Un chat, ça ne parle pas. Pas avec des mots en tout cas. Mais ses comportements, ses petites manies, ses silences ou ses changements d’habitudes sont autant de signaux qui peuvent dire beaucoup de choses, notamment sur sa santé. Et parmi les zones sensibles qu’on oublie trop souvent : la bouche.
La dentition du chat, c’est un peu son arme de tous les jours. Il l’utilise pour manger, se défendre, jouer... Et comme chez nous, une douleur dentaire peut vite devenir insupportable. Pourtant, beaucoup de propriétaires passent à côté. Parce que le chat masque sa douleur. Parce qu’on ne pense pas à regarder à l’intérieur.
Voici donc 5 signes à connaître, simples mais importants, pour ne pas passer à côté d’une dentition sensible chez votre compagnon à moustaches.
Un chat, ça n’a pas forcément l’haleine d’une menthe fraîche. Mais une mauvaise odeur persistante, âcre ou carrément nauséabonde, ce n’est pas normal. Surtout si ça s’installe dans le temps.
Ce genre d’odeur peut être le signe d’une inflammation, d’une infection dentaire ou gingivale. Voire pire, comme une lésion buccale chronique ou une maladie plus avancée. Dans tous les cas, ça mérite un petit détour chez le vétérinaire.
Un chat qui adore ses croquettes mais commence à les bouder, à les mâcher avec précaution ou à les recracher, ce n’est pas simplement un caprice. Ça peut révéler une douleur au moment de mastiquer.
La texture dure des aliments secs devient un problème. Si vous remarquez que votre chat va vers sa gamelle mais semble hésiter, ou qu’il mâche d’un seul côté, c’est souvent un indice qu’il a mal. Dans ces cas-là, adapter son alimentation peut aider, notamment avec des croquettes molles pour chat comme celles proposées par La Ferme des Animaux, plus faciles à mâcher et moins agressives pour ses gencives sensibles.
Ce n’est pas toujours flagrant, mais un excès de salive ou des traces de sang dans la bouche peuvent indiquer une inflammation sévère. L’hypersalivation est souvent une réaction réflexe à la douleur.
Et si en plus la salive est teintée de rouge, il y a de fortes chances que les gencives soient en souffrance. Ulcères, gingivites, dents déchaussées… Tout cela peut être en cause. Un vétérinaire pourra rapidement faire un bilan buccal.
Un chat discret peut devenir subitement grognon. Ou au contraire, un animal habituellement sociable peut se mettre à fuir le contact, surtout si on tente de lui caresser la tête ou la mâchoire. Ce genre de changement de comportement n’arrive pas sans raison.
Certains vont se frotter frénétiquement le museau contre les meubles ou le sol, comme s’ils essayaient d’enlever quelque chose qui les gêne. D’autres deviennent carrément amorphes. Ce sont souvent des signes indirects de douleur buccale.
Ça peut paraître évident, mais encore faut-il y jeter un œil. Ouvrez doucement la bouche de votre chat (si vous pouvez, bien sûr). Regardez l’état de ses dents. Y a-t-il du tartre ? Une dent cassée ? Les gencives sont-elles rouges, gonflées ou saignent-elles au contact ?
Tout ça n’est pas anodin. Ce sont les signes les plus visibles d’un problème bucco-dentaire avancé. Et dans certains cas, cela peut même nécessiter une extraction ou un traitement médical immédiat.
La dentition sensible chez le chat est souvent sous-estimée. Pourtant, elle peut cacher des douleurs réelles, voire affecter l’état général de votre animal. Plus un problème est détecté tôt, plus il est facile à traiter.
Si vous repérez un ou plusieurs de ces signes, ne tardez pas. Consultez un vétérinaire. Et pensez à prévenir plutôt que guérir : un brossage doux (oui, ça existe), des croquettes adaptées, et des contrôles réguliers permettent d’éviter bien des soucis.
Un chat qui a mal aux dents ne vous le dira pas, mais vous pouvez apprendre à le voir. Et lui éviter bien des souffrances silencieuses.